Oui, il faut des moyens supplémentaires pour les forces de l’ordre. Les 4 pelotons de gendarmerie supplémentaires déployés ce matin dans la zone pointoise sont une première réponse qui montre que le Gouvernement a entendu nos appels et a été sensible aux démarches de nos parlementaires. Le ministre de l’Intérieur viendra dans quelques jours pour faire, j’en ai la conviction, de nouvelles annonces montrant qu’il tient compte de notre situation particulièrement alarmante. Oui, il faut renforcer les équipes de rue que le Conseil départemental a déployées dans 6 communes. Elles sont, je ne cesserai de le répéter, une réponse pertinente à notre besoin d’identifier et de traiter dans les quartiers difficiles les publics fragiles, ceux qui sont aux frontières de la délinquance et que nous pouvons rattraper avant qu’ils ne basculent. Oui, il faut mieux prévenir les récidives par le renforcement des actions de formation envers les détenus et les sortants de prison. J’ai entendu les engagements du président de région et je veux croire que ces actions seront complémentaires avec celles que le Conseil départemental conduit déjà, avec des moyens trop limités je l’admets, en matière de lutte contre les exclusions. Oui, un CLSPD doit être installé dans chaque commune et être opérationnel afin de rendre plus efficace la mobilisation de tous les intervenants sur le territoire d’une commune. Oui, nos actions d’insertion doivent être plus ambitieuses et, surtout, mieux adaptées aux publics très éloignés de l’emploi que nous avons à traiter et qui, par désespérance, peuvent être conduits à enfreindre la loi. C’est tout l’objet de notre plan départemental d’insertion. Oui, je le répète, tout est lié et nous ne pouvons pas faire les uns sans les autres pour relever ce défi. C’est tous ensemble, coalisés et coordonnés, que nous pourrons agir plus efficacement. C’était le sens de la politique de coproduction de sécurité que nous avons mis en place à l’issue de ce fameux Xe congrès.