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PARIS. Adoption définitive des amendements du Député Victorin LUREL à L assemblée nationale consacrés à l’élargissement du délit d’apologie de crime contre l’humanité

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PARIS. Adoption définitive des amendements du Député Victorin LUREL à L assemblée nationale consacrés à l’élargissement du délit d’apologie de crime contre l’humanité

PARIS. Adoption définitive des amendements du Député Victorin LUREL à L assemblée nationale consacrés à l’élargissement du délit d’apologie de crime contre l’humanité

Réaction de Victorin LUREL.

Lors de l’examen en séance publique du projet de loi Egalite et Citoyenneté, l’Assemblée nationale vient aujourd’hui d’adopter définitivement les amendements que j’ai souhaité porter. 15 ans après la loi Taubira de 2001 par laquelle la France reconnaissait la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité, l’Assemblée nationale consacre ce soir l’élargissement du délit d’apologie de crime contre l’humanité aux propos qui auront fait l’apologie, nié, minoré ou banalisé de manière outrancière l’esclavage. Par la reconnaissance de cette nouvelle infraction, nous offrons de nouveaux droits, attendus depuis de longues années, à ceux qui pourront être heurtés dans leur identité ou être victimes d’atteinte à leur honneur ou à la mémoire de leurs ancêtres. Parce que l’Histoire fonde nos consciences, il m’a paru fondamental que nous mettions donc fin aux dernières scories de notre droit en renforçant la cohérence de notre régime juridique. Sans sombrer dans la repentance, dans le dolorisme victimaire ou dans la stigmatisation, l’abrogation de la loi de 1849 relative à l’indemnisation des colons actée ce soir est une réparation légitime du préjudice subi par les esclaves et leurs descendants. C’est aussi l’honneur de la représentation nationale et de la France de s’acquitter de la dette morale contractée à l’égard d’Haïti en abrogeant ce soir l’ordonnance du 17 avril 1825 par laquelle la France consentît à reconnaitre l’indépendance de la jeune République d’Haïti moyennant le versement de 150 millions de francs-or pour dédommager les anciens colons de Saint Domingue. Le texte issu des débats est donc une belle œuvre qui illustre la lutte continue de cette majorité contre les préjugés, contre le fléau de l’intolérance par une défense résolue des droits imprescriptibles inscrits dans nos textes fondamentaux et au cœur des luttes pour l’abolition de l’esclavage : la résistance à l’oppression, la dignité, la liberté, l’égalité et la fraternité. Par leur caractère universel, les grandes avancées votées ce soir font œuvre de justice pour l’ensemble des victimes de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

 

19/09/2008 - le peristyle, la colonnade et le fronton du Palais Bourbon

19/09/2008 – le peristyle, la colonnade et le fronton du Palais Bourbon