La ministre a tenu à rappeler le contexte de la discussion de cette loi.
Aujourd’hui, 2,7 millions d’ultra-marins vivent une situation qui ne serait tolérée dans aucun département hexagonal : un taux de pauvreté et de chômage deux fois plus important, un niveau d’illettrisme entre trois et sept fois plus élevé ou encore un taux de mortalité infantile qui renvoie à l’hexagone il y a 23 ans.
Elle a ensuite insisté sur la vision qui a présidé à l’élaboration du projet de loi, en rappelant qu’il ne s’agit pas d’une loi des Outre-mer pour les Outre-mer, mais bien d’une loi de la République, pour une
République qui ne s’arrête pas aux rivages hexagonaux , affirme ses principes et fait avancer l’égalité réelle dans tous les océans.
Le texte définit une méthode innovante : des plans de convergence, co-construits, territoire par territoire. C’est une nouvelle approche qui reconnaît la diversité des Outre-Mer. Ensuite, il permet de
poursuivre la marche vers l’égalité sociale. Des avancées ont notamment été obtenues sur le complément familial, sur l’Assurance Vieillesse du Parent au Foyer, sur l’égal accès des travailleurs indépendants aux prestations familiales. Le texte s’attache également à assurer les conditions du développement économique et le renforcement de la connectivité, avec, des mesures en matière d’éducation, d’aide au fret
pour lutter contre la vie chère, d’aide à la continuité funéraire.
Plusieurs mesures sont spécifiques à la mobilité, pour permettre une meilleure intégration des territoires ultra-marins dans leur environnement régional. Enfin, le texte prévoit des dispositions spécifiques concernant Mayotte, le plus jeune département français.