Le changement du mode de scrutin de l’élection des députés européens supprime les circonscriptions régionales et crée à la place une circonscription unique pour toute la France. Il n’y aura donc plus de députés européens représentant les Outre-mer. Il faudra désormais que les Ultramarins négocient fermement pour être présents au sein des listes nationales et ainsi défendre les intérêts de nos territoires. A la certitude que nous avions de voir nos territoires représentés et défendus au Parlement européen, nous n’avons désormais plus qu’une chance éventuelle : c’est un recul pour les Outre-mer.
Et pourtant, la défense de nos productions dans les négociations commerciales avec l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, le soutien à nos filières agricoles, les quotas de pêche ou l’octroi de mer sont autant de dossiers essentiels pour nos territoires qu’il faudra porter à Strasbourg et à Bruxelles !
Il est essentiel pour notre croissance et notre développement que les institutions européennes prennent en compte et respectent nos spécificités. C’est pourquoi notre groupe, le groupe Nouvelle Gauche, a été le seul à proposer au gouvernement des amendements visant à maintenir la circonscription Outre-mer en parallèle à la circonscription continentale. A l’heure où notre avenir se décide de plus en plus à Bruxelles ou à Strasbourg, il est vital que des eurodéputés connaissant nos territoires et leurs réalités y soient représentés. Le gouvernement a malheureusement rejeté ces propositions, ce qui sera lourd de conséquences pour les Outre-mer.