L’Agence de santé de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy participe à la Mission de coordination de la gestion des impacts des Sargasses placée sous le pilotage du Préfet. Elle suit attentivement les dégagements gazeux produits par les algues en décomposition et non évacuées. Des mesures régulières de sulfure d’hydrogène (H2S) et d’ammoniac (NH3) sont effectuées par le service Santé Environnement, sur une cinquantaine de sites identifiés à risque du fait des échouages massifs et de la présence d’habitations ou de sites sensibles (école, collège, lycée) puis sont mises en ligne sur le site de l’Agence et communiquées en mairie. (https://www.guadeloupe.ars.sante.fr/releveshebdomadaires-relatifs-aux-sargasses) Les mesures montrent que les valeurs en H2S sont inférieures aux seuils acceptables à ce jour. Une demande de précision des seuils à respecter en NH3, notamment en bouffées, a été transmise au Haut Conseil de Santé Publique. Cette information sera disponible en fin de mois. Compte tenu des difficultés de ramassage et de la présence d’habitants ou d’établissements recevant du public dans ces zones, des investigations se poursuivent. L’ARS a sollicité de Gwad’Air une étude pour améliorer la connaissance des gaz issus de la décomposition des sargasses et mieux identifier des risques potentiels. Les prélèvements ont été réalisés les 17 et 18 avril 2018 sur une durée de 3H et les résultats publiés le 9 mai 2018. A ce stade de l’étude, d’autres substances que le NH3 et le H2S ont été identifiées, il s’agit de composés organiques volatils (COV) et d’aldéhydes, à des valeurs bien en dessous des valeurs toxicologiques de référence (facteur de 10 à 10 000) dont nous disposons. Ces substances ne sont donc pas identifiées comme problématiques compte tenu des faibles concentrations mesurées. Par ailleurs, la Direction Générale rappelle que l’ARS, en lien avec Santé publique France, a mis en place une surveillance spécifique des effets sanitaires auprès d’un réseau de médecins sentinelles localisés dans les communes directement impactées par les échouages ainsi qu’auprès des services d’urgences de l’archipel. A ce jour, aucun signe de gravité n’a été recensé. L’agence de santé souligne, comme déjà indiqué par le HCSP, que les personnes vulnérables ou sensibles, doivent lorsqu’elles sont fortement incommodées, s’éloigner des zones impactées momentanément, le temps du ramassage ou du retour d’un air plus respirable. L’ARS rappelle enfin, que le ramassage doit intervenir tôt après l’échouage (3-4 jours maximum), afin d’éviter les problèmes de fermentation.
06 62 51 93 35 contact@outremernews.fr