A quelques jours de la rentrée scolaire et de la reprise des services communaux, le Gouvernement reste flou quant au devenir du contingent de contrats aidés en Guadeloupe. Après avoir vilipendé ces emplois – les jugeant trop coûteux et peu efficaces -, le Premier ministre a annoncé vouloir les préserver dans l’Education nationale et les Outre-mer. Pour l’heure, malgré les demandes insistantes des collectivités concernées dont nous nous sommes fait le relais, aucune précision n’a été apportée par le ministère du Travail sur l’effectivité de cette décision. Nous demandons ainsi au Gouvernement de passer du discours aux actes dans les plus brefs délais. En l’état actuel des chiffres récoltés auprès des diverses collectivités, ce sont plusieurs centaines d’emplois que sont menacés de ne pas être reconduits ou prolongés dans les communes (services techniques, ressources humaines, espaces verts…), dans les crèches, dans les hôpitaux, sans compter les contrats en cours dans les associations de l’archipel. Rien que pour la seule antenne de la Banque alimentaire, qui fournit près de 730 000 repas aux familles les plus nécessiteuses en Guadeloupe, ce sont 4 emplois qui risque d’être supprimés. Ainsi que nous le demandons depuis les annonces de Mme Pénicaud en juillet, nous réitérons notre souhait de voir ces dispositifs pérennisés. A long terme, nous nous engageons à contribuer à une plus large réflexion sur la création de nouveaux dispositifs plus efficients et plus adaptés aux réalités des besoins du marché du travail guadeloupéen. Vaincre le fléau du chômage qui touche près de 65 000 Guadeloupéens impose d’imaginer de nouvelles solutions : nous pourrons par exemple proposer de créer des contrats aidés dans le secteur marchand pour les porteurs de projets et les jeunes diplômés.
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