En instaurant les lois de décentralisation au début des années 80, l’État a jugé que les collectivités locales et leurs élus étaient totalement aptes à assumer certaines compétences, à déterminer leur avenir et à prendre en mains leurs destinées. C’est dans le droit fil de ces lois que les élus guadeloupéens et antillo-guyannais ont assumé leurs responsabilités en créant, très tôt, des sociétés d’économie mixtes locales, comme outils nécessaires au développement de leurs territoires. Après 30 ans d’existence, la SEMAG et la SEMSAMAR, sont la preuve vivante du savoir-faire local, tant de nos jeunes cadres et techniciens, que de nos élus guadeloupéens. L’actualité de ces derniers jours autour de nos SEM, et particulièrement de la SEMSAMAR, est plus que préoccupante; car il ne s’agit pas là d’une affaire purement « Guadeloupéano-Guadeloupéenne », mais bien antillo-guyannaise. Pour mémoire, ces structures travaillent sur les territoires de Guadeloupe, Saint-Martin, Martinique et Guyane, emploient de nombreuses familles antillo-guyanaises, injectent des millions d’euros dans l’économie de ces 3 territoires, notamment dans celle du BTP, sans compter le nombre de logements qu’elles mettent sur le marché pour héberger nos populations dignement. Dès l’origine de ces structures, la Région Guadeloupe a toujours été à côté des autres collectivités, pour promouvoir ce type d’outils. Par conséquent, la Région Guadeloupe, ne peut être associée, de près ou de loin, telle une main invisible, au démantèlement de la SEMSAMAR ou de la SEMAG, faisant peser ainsi un avenir incertain sur de nombreuses familles antillo-guyannnaises et sur l’économie de ces territoires.
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