La Présidente du Conseil départemental, Josette BOREL-LINCERTIN, prend acte du nouveau plan « sargasses » annoncé par les ministres Nicolas HULOT et Annick GIRARDIN à l’issue de leur passage en Guadeloupe qui, même tardif, leur a permis de se confronter directement aux effets désastreux des échouages d’algues sur notre littoral. La Présidente du Département estime qu’avec ces annonces – dont il faut souligner qu’elles concernent conjointement la Guadeloupe et la Martinique – le Gouvernement change de braquet, sans toutefois évoluer véritablement dans son approche du phénomène. En effet, outre le fait que l’on ne sait toujours pas si ces échouages massifs sont une catastrophe naturelle ou une pollution, le fait de solliciter encore les collectivités montre que l’Etat ne reconnaît toujours pas que cette crise des sargasses est d’abord son affaire, comme il l’aurait sans doute assumé dans un cas similaire dans l’Hexagone. Certes, davantage de moyens seront consacrés aux opérations de ramassage, ainsi qu’à l’achat de matériels. C’était une demande des élus et elle a été fort heureusement entendue. Mais, il faudra s’assurer, dans les mois qui viennent, que les montants prévus pour la Guadeloupe et la Martinique seront bien à la hauteur des besoins des deux territoires. Pour autant, Josette BOREL-LINCERTIN regrette que la dimension sanitaire du phénomène n’ait été finalement que peu abordée durant ce déplacement ministériel. Dans le plan gouvernemental, celle-ci doit faire l’objet d’une nouvelle étude mais, dans l’attente des résultats, les populations exposées restent dans une grande inquiétude quant aux effets à moyen et long termes de l’ammoniac et du dioxyde de souffre. De même, la problématique de l’éventuelle toxicité des algues sur les sols est également peu abordée. Or, l’objectif louable de ramassage systématique des algues sous 48 heures entraînera inévitablement une intensification de l’épandage au sol dont personne n’est en mesure d’évaluer le caractère polluant. Pour la Présidente du Département, cette incertitude est une potentielle bombe à retardement. Enfin, Josette BOREL-LINCERTIN ne peut que renouveler sa demande que les entreprises, les marins-pêcheurs et les particuliers victimes de préjudices directement liés aux échouages des sargasses sur le littoral bénéficient des mesures d’indemnisations que permettrait la reconnaissance de catastrophe naturelle.
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