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GUADELOUPE. CRISE DE L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Ary Chalus se félicite de l’accord entre présidents d’EPCI pour un plan d’investissement d’urgence

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GUADELOUPE. CRISE DE L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Ary Chalus se félicite de l’accord entre présidents d’EPCI pour un plan d’investissement d’urgence

GUADELOUPE. CRISE DE L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Ary Chalus se félicite de l’accord entre présidents d’EPCI pour un plan d’investissement d’urgence

Depuis 2013, la Guadeloupe connaît une crise de l’alimentation en eau potable. Cette situation est la conséquence d’un défaut majeur d’entretien et de renouvellement des infrastructures au cours des décennies passées. Ceci a conduit à une dégradation presque généralisée des réseaux de distribution d’eau, et partielle en ce qui concerne l’assainissement. Aujourd’hui, il n’y a plus assez d’eau produite qui arrive aux robinets des Guadeloupéens. « Face à cette situation, je n’ai eu cesse de dire que le préalable à tout règlement définitif de ce problème est que les présidents des EPCI, à qui la loi a donné la compétence Eau et Assainissement, se mettent d’accord. Aussi, je me félicite que les présidents d’EPCI aient pu trouver un accord sur un plan d’investissement d’urgence pour la remise en état des réseaux, qui converge avec celui que la Collectivité régionale avait identifié à hauteur de 600 millions d’euros. Je rappelle avoir toujours été favorable à pouvoir accompagner en financement ce plan sur une dizaine d’années, avec l’État, le Département et les EPCI. Cela a d’ailleurs été le principal point à l’ordre du jour de la première Conférence Territoriale de l’Action Publique (CTAP) que j’ai présidée le 5 décembre 2016. » La Région avait donc pris ses responsabilités, par exemple en accordant une ligne de trésorerie récurrente de 2,5 M€ au SIAEAG, pour permettre au syndicat de poursuivre le service qu’il assure, malgré la difficulté pour lui de percevoir les ressources liées à la vente d’eau en gros. La Région soutient toutes les autorités compétentes des services d’eau et d’assainissement dans leurs projets. Ces collectivités, doivent faire face à des difficultés conséquentes, d’ordre financier, organisationnel et technique. La Région accompagne sa démarche en s’appuyant notamment sur le plan EAU-DOM – et les appels à projet qui lui sont rattachés. Cela doit se traduire par la signature de contrat de progrès avec chacune des autorités organisatrices afin de définir les actions propres à chaque structure permettant de restaurer dans le temps leurs capacités à répondre aux attentes des Guadeloupéens. Pour tenir compte des capacités limitées des collectivités à porter seuls les investissements structurants en matière d’eau, la Région a fait le choix de s’investir dans la mise en œuvre opérationnelle d’un premier plan d’urgence pour l’alimentation en eau potable. Ainsi, avec l’accord des présidents d’EPCI, la Collectivité régionale s’est engagée à réaliser, en maîtrise d’ouvrage, des travaux d’urgence sur les réseaux de Capesterre Belle-Eau et permettre ainsi de renforcer l’alimentation du réseau principal. Il a été arrêté pour 2018, le lancement des 3 opérations suivantes en maîtrise d’ouvrage régionale : – Le renouvellement de 7 km de réseaux d’eau potable à Gourbeyre ; – La sécurisation du réseau de distribution à Capesterre-Belle-Eau par la création de reversoirs, réseaux et stations de surpression ; – Le renouvellement de 4 km du feeder de Vernou et connexion au feeder de Belle-Eau Cadeau. Une enveloppe complémentaire permettra à la Région de renforcer ses interventions pour accompagner les collectivités face à des situations de crise liées à des évènements exceptionnels (cyclone, fortes pluies, pollution des eaux et zones déficitaires en eau). • Réalisation d’études sur la ressource en eau souterraine La ressource en eau souterraine de la Guadeloupe présente des potentialités intéressantes et est une des voies de sécurisation de l’alimentation en eau qui provient majoritairement des cours d’eau. Pour cela, le BRGM et la Région ont identifié des études à lancer en 2018 et notamment : – L’évaluation de l’exploitabilité de la ressource en eau souterraine des bassins de GrandeAnse, Nogent, Lostau et Grande-Plaine – île de la Basse-Terre (Guadeloupe) ; – La cartographie de l’interface eau douce – eau salée, île de Marie-Galante – Phase 2 du programme ; – L’étude du potentiel hydrogéologique de l’île de la Désirade. • Accompagnement spécifique du développement touristique En adéquation avec la stratégie touristique de la Région, il a été proposé que le service Eau puisse accompagner les structures d’hébergement touristique en coordination avec la direction du tourisme, afin de fiabiliser l’alimentation en eau de leur structure. Pour cela, il a été proposé de décliner deux types d’aides en fonction du type de structures : gîtes/meublés de tourisme et structures hôtelières de plus grande taille. • Aides aux particuliers à la mise en œuvre de Systèmes de Récupération d’Eau de Pluie (SREP) La Région souhaite faire évoluer ce dispositif datant de 2008, afin de l’adapter aux besoins actuels de la population en termes de sécurisation de l’alimentation en eau de leurs foyers. Cette mesure est aussi une mesure de relance économique pour les artisans locaux. « En ma qualité de président de la région Guadeloupe, je veillerai particulièrement à ce que tous les territoires de la Guadeloupe bénéficient d’un service de l’eau avec la même exigence de qualité. Je me soucierai de la priorisation des travaux à conduire dans le cadre de ce plan. J’aurai constamment le souci que chaque EPCI s’engage durablement dans les contrats de performance que la Région cofinancera avec l’État pour assurer une exploitation durable de ces réseaux, et plus globalement, pour offrir un service de l’eau de qualité aux Guadeloupéens. J’avais déjà prévu, durant la semaine du 22 janvier prochain, de me rendre à Paris pour rencontrer certains membres du Gouvernement et pouvoir discuter des modalités de l’intervention de l’État en faveur de la remise en état des réseaux d’eau. J’ai également inscrit ces questions à l’ordre du jour de la prochaine Conférence Territoriale de l’Action Publique qui se tiendra le 1er février 2018. »