“Avec le Gouvernement, nous partageons un attachement viscéral à la Démocratie. Les réformes institutionnelles doivent être revues pour donner plus de liberté, de capacité d’initiative et de souplesse aux collectivités locales ; Elles ne peuvent plus être implémentées sans concertation. Notre organisation territoriale doit pouvoir être adaptée à la diversité de nos territoires en respectant le principe de libre administration d’une part, et d’autre part l’obligation de responsabilité budgétaire indispensable à la durabilité de notre modèle social. La France n’a rien gagné à diluer le lien avec les citoyens, à nier l’existence d’espaces d’enracinement, bien au contraire. On assiste à un affaiblissement démocratique associé à la dégradation des services de proximité qui nourrit le sentiment d’abandon. Il faut favoriser l’expérimentation comme mode d’exercice des compétences locales. Confier aux Régions la possibilité d’adapter leurs politiques à la diversité des territoires. L’actualité nous a rappelé à quel point notre archipel guadeloupéen est vulnérable aux aléas climatiques. Faible contributeur aux émissions globales de gaz à effet de serre, nous sommes pourtant les premiers concernés, les premières victimes des dérèglements climatiques et des phénomènes qui en découlent. Du fait, des caractéristiques géographiques et climatiques de nos territoires, de la résilience et de la solidarité de nos populations, nous, possédons tous les leviers pour devenir des leaders dans l’implémentation des politiques de gestion des catastrophes naturelles et des effets du changement climatique. Nos expertises régionales s’avèrent être précieuses et indispensables, dans cette mobilisation nationale, pour lutter contre les dérèglements climatiques d’origine anthropique. Nous devrions donc être mieux associés à la définition des réponses à apporter à ces crises, dans un partenariat de confiance avec l’État.
Ainsi, à l’instar du titre de la nouvelle communication de la Commission Européenne en faveur des RUP (Régions UltraPériphériques), « un partenariat stratégique renouvelé et renforcé avec les régions UltraPériphériques de l’Union européenne », je souhaite avec l’État, une nouvelle approche plus « proactive et préventive » dans la gestion des dossiers nous concernant. J’attends donc du Gouvernement la mise en œuvre concrète de ce changement de paradigme à notre égard. Enfin, nous avons des propositions à réaffirmer. Car, en dépit de nos contraintes, notre capacité à faire émerger de nouveaux modèles économiques s’appuyant sur l’innovation, qu’elle soit technologique ou non technologique, est devenue une nécessité face aux enjeux du développement durable et équitable de nos territoires. Nous sommes à proximité de pays en plein essor économique avec des croissances soutenues qui pourraient faire rêver les Européens. Nous avons la possibilité de relever, avec l’État, de grands défis notamment en œuvrant à l’émergence de nouveaux modèles de développement durables, responsables et solidaires. Nous pouvons être le moteur de la stratégie nationale pour l’économie de la mer et de la croissance bleue. ”