Dans un contexte de fort engagement des Armées sur plusieurs théâtres d’opérations, le ministère des Armées a réorienté de nombreux moyens pour les besoins des populations de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Dans une situation d’urgence et un environnement sanitaire et sécuritaire délicats, les moyens mis à disposition du ministère de l’intérieur l’ont été en entière coordination avec l’ensemble des ministères concernés. Sur place, militaires, gendarmes, policiers, infirmiers, médecins, pompiers et tous les autres serviteurs de l’État à pied d’œuvre, travaillent ensemble avec un même objectif : secourir et protéger les populations et rétablir rapidement électricité, communication et ravitaillement en eau et vivres.
Tous ces moyens humains et matériels sont placés sous la direction opérationnelle du préfet de la Guadeloupe assisté d’un détachement de liaison militaire. Le préfet de la Martinique, préfet de zone de défense, est assisté du commandant supérieur des forces armées aux Antilles, l’amiral Crignola, et de son état-major interarmées pour animer un centre opérationnel de zone.
Dans un premier temps, dès le 4 septembre, deux frégates de surveillance, équipées chacune d’un hélicoptère, deux avions de reconnaissance FALCON, un avion de transport tactique CASA ont été mis en alerte sur zone. Deux hélicoptères de manœuvre PUMA venus de Guyane, ainsi qu’une centaine de militaires du 33e régiment d’infanterie de marine de la Martinique ont été mis rapidement à la disposition des opérations de secours. 40 000 rations de combats ont également été acheminées.
Après le passage d’Irma, des actions supplémentaires ont été décidées avec l’envoi depuis la métropole d’un A340 puis d’un A400M qui a décollé samedi, avec à son bord notamment un hélicoptère PUMA supplémentaire. Un A310 et un second A400M sont arrivés hier avec des renforts en militaires et leurs équipements. Un deuxième avion CASA rejoindra également la zone demain.
Le BPC Tonnerre (Bâtiment de projection et de commandement) est en mesure d’appareiller dès mardi de Toulon. Le BPC apportera notamment quatre hélicoptères supplémentaires (2NH90 Caïman et 2 PUMA) et des moyens lourds du Génie pour participer aux travaux de reconstruction, du matériel et des véhicules de la sécurité civile et de la gendarmerie ainsi que 1000 tonnes de fret et de vivres. Doté d’engins de débarquement permettant de s’affranchir des facilités portuaires endommagées, le BPC offre les capacités d’un véritable hôpital flottant, avec des équipes médicales expérimentées, deux blocs opératoires et plus de 70 lits médicalisés.
Enfin, afin de protéger nos concitoyens, un état-major et trois compagnies sont déployés à Saint-Martin : 100 hommes du 33e régiment d’infanterie de marine (Martinique), 150 hommes du 3e régiment d’infanterie étrangère (Légion étrangère, Guyane), et 165 hommes du 3e régiment parachutistes d’infanterie de marine (Carcassonne). Ces militaires, en lien avec les forces de sécurité intérieure, auront pour mission de patrouiller et de participer à la sécurisation des sites sensibles, des convois logistiques et bien sûr des populations face aux éventuelles exactions ou tentatives de pillage.
Florence Parly, ministre des armées, suit la situation avec la plus grande attention en relation avec l’état-major des armées et son centre de planification et de conduite des opérations (CPCO).
La ministre a pu – lors de la réunion à l’Elysée sur les suites de l’ouragan Irma – assurer le Président de la République de la pleine mobilisation et de la réactivité de nos armées qui s’inscrivent pleinement dans les priorités du gouvernement : le maintien de l’ordre, l’assistance sanitaire aux populations et la reconstruction de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. La ministre veillera à ce que les armées puissent apporter dans la durée tout leur concours, dans ce moment douloureux, à nos compatriotes.