M. Olivier Serva interroge M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur le traitement réservé par le Gouvernement au phénomène d’échouage des algues sargasses qui envahissent l’ensemble du littoral de l’archipel guadeloupéen et plus largement, l’ensemble des Antilles-Guyane. Il y associe l’ensemble des députés élus dans ces territoires. Entre l’été 2011 et la fin de l’année 2015, un premier épisode d’échouage d’algues sargasses a touché l’ensemble des Antilles-Guyane. Cet épisode s’est intensifié entre le mois d’avril 2014 et le mois d’octobre 2015, période durant laquelle l’échouage est devenu massif et quasi-perpétuel causant ainsi des dommages environnementaux, économiques et sanitaires. Pourtant, par arrêté du 16 juillet 2015 portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, les demandes formulées en ce sens par le département de la Martinique et par des collectivités guadeloupéennes, en réponse au risque réel causé par les algues sargasses, se sont vues tout simplement rejetées par le précédent Gouvernement. Par lettre du 21 septembre 2015, le Gouvernement précédent a pris acte de la gravité du phénomène en diligentant une mission visant à « formuler des recommandations opérationnelles afin d’organiser la filière de ramassage, de stockage, de traitement et de valorisation des algues sargasses dans une perspective de gestion sur le long terme ». Cette mission s’est soldée par un important rapport qui revient sur les moyens de collecte et de réemploi des matières organiques échouées sans pour autant parvenir à faire la lumière sur l’origine du phénomène. De même, ce rapport ne revient pas sur les conséquences économiques qui sont évaluées par la chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe à la somme de 4,9 millions d’euros de perte de chiffre d’affaires sur le seul premier semestre de l’année 2015 pour les entreprises implantées dans les zones les plus touchées. Des zones qui sont bien souvent très importantes pour le secteur touristique guadeloupéen. À un moment où l’économie guadeloupéenne montre un sursaut entraîné par un secteur touristique en plein redressement, ce phénomène est une véritable catastrophe ayant des conséquences tant sur le plan environnemental qu’économique. Aussi, lil souhaite savoir quand le Gouvernement prendra un arrêté interministériel confirmant que l’échouage massif d’algues sargasses constitue une catastrophe naturelle conformément aux dispositions de la loi n° 82-600 du 13 juillet 1982, afin que les personnes subissant un préjudice de ce fait puissent voir leur assureur prendre en charge le règlement de leur sinistre.
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