Depuis qu’une habitante de la commune de GOYAVE a signalé à l’ARS des odeurs suspectes et l’aspect huileux de l’eau potable disponible à son domicile, les services de l’État, sous la coordination étroite du préfet et du directeur général de l’ARS ont immédiatement engagé avec le SIAEAG une série d’investigations. Il s’agit d’identifier la source de la pollution pour caractériser la nature du polluant. En parallèle, sur prescription de l’ARS et au titre du principe de précaution, le SIAEAG a émis des restrictions d’usage de l’eau potable afin de protéger la population. Les médecins de la ville de Goyave ont également été sensibilisés afin qu’ils puissent faire remonter sans délai toute pathologie qui pourrait avoir un lien, même distant avec la consommation d’eau. À ce stade, aucune manifestation sur la santé n’est constatée par les médecins. Les analyses n’ont de surcroît révélé aucune trace de substance cancérigène à ce stade. Sur cette base, le préfet, le maire, le président du SIAEAG et le directeur général de l’ARS ont décidé de poursuivre leur stratégie selon 3 axes. Axe 1 : protéger la population. Le dispositif de surveillance sanitaire est maintenu et le périmètre de restriction d’usage de l’eau redéfini comme suit : le Bourg, l’Aiguille, Morne Rouge, Sainte-Claire, Monplaisir, sur la base des dernières analyses réalisées.
Axe 2 : localiser la source de la pollution. De nouveaux prélèvements, plus nombreux et étendus en amont, en aval et dans le périmètre de la commune, seront fait dès le 11 juillet pour être transmis à l’Institut Pasteur, laboratoire agréé par le Ministère de la Santé et chargé de détecter et de quantifier les hydrocarbures. Axe 3 : identifier la nature de la pollution. Les échantillons seront transmis à 2 laboratoires certifiés COFRAC, dont l’un est également agréé par le Ministère de la Santé. Leurs analyses permettront d’identifier clairement la nature des polluants en cause et leur origine. Désormais, la réunion hebdomadaire avec les services techniques municipaux, du SIAEAG et de l’État, qui se tenait dans les locaux de l’ARS se tiendra dans les locaux de la ville de Goyave, à l’initiative du maire, afin de faire un point régulier sur la mise en œuvre de la stratégie déclinée par l’ensemble des autorités concernées. Enfin, au titre du principe de précaution, les autorités publiques et sanitaires rappellent que cette eau ne peut pas être utilisée pour la boisson, la cuisson des aliments et le brossage des dents. En revanche elle peut être utilisée pour tous autres usages, y compris l’hygiène corporelle. Tout problème de santé potentiellement lié à cette pollution doit être immédiatement signalé à son médecin traitant.