La présidente du Conseil départemental, Josette BOREL-LINCERTIN, a participé ce mardi à la réunion sur les Assises des Outre-mer rassemblant l’ensemble des élus des territoires au ministère des Outre-mer, sous la présidence de la ministre Annick GIRARDIN. La présidente du Département a ainsi remis officiellement à la ministre et au Gouvernement les 14 résolutions et le plan d’actions de 71 mesures issus des Assises de la famille et adoptées à l’unanimité le 12 avril dernier par les élus du Conseil départemental de la Guadeloupe. Conformément à sa volonté de « jouer le jeu » exprimée au lancement du débat participatif initié par le président de la République et le Gouvernement en octobre 2017, au moment du lancement des Assises des Outre-mer, Josette BORELLINCERTIN a indiqué que ces résolutions et le plan d’action constituaient la contribution du Conseil départemental aux Assises des Outre-mer.
Rappelant que l’objectif des Assises de la famille était de parvenir à formuler des propositions visant à repenser et à refonder les politiques familiales en Guadeloupe, Josette BOREL-LINCERTIN a affirmé que c’est en réalité « l’ensemble des politiques sociales que le Conseil départemental propose de revisiter en profondeur afin de rechercher les conditions de leur meilleure adaptation aux réalités de notre territoire ». L’exécutif départemental a ainsi mis en exergue la proposition de transformer la gouvernance de l’action sociale par la création d’une Conférence territoriale de l’action sociale et de la famille qui serait le lieu de la co-construction, de la contractualisation, du pilotage et de l’évaluation des politiques sociales et qui serait présidée par le Conseil départemental. Cette instance permettrait en effet de clarifier le rôle des différents acteurs (CAF, CGSS, ARS, collectivités locales, associations familiales) et consoliderait la qualité de « chef de file » de l’action sociale reconnue par la loi au Département.
Elle a également plaidé pour une amélioration de la prise en charge de la petite enfance en proposant notamment par la création d’une prestation de service unique (PSU) spécifique aux DOM, afin de réformer le système de financement actuel qui apparaît inadapté aux réalités locales marquées par la fragilité des finances locales et les trop faibles ressources d’un grand nombre de familles. Enfin, s’agissant de la problématique des minimas sociaux, en particulier le RSA, la présidente a rappelé la demande formulée par les élus départementaux de la Guadeloupe : la reprise par l’Etat du RSA, le Département conservant la compétence « insertion ». Mais si cette voie continuait d’être écartée, Josette BOREL-LINCERTIN demandera dès lors, dans le cadre d’une habilitation, à pouvoir adapter la législation relative aux critères d’accès au RSA, aux modalités de gestion de l’allocation en partenariat avec la CAF afin de mieux assurer le contrôle.