A l’instar de mes collègues parlementaires de Guadeloupe et de Martinique, j’ai participé ce jour à une réunion organisée au ministère des Outre-mer, en présence de Madame la Ministre de la Santé, sur la problématique du chlordécone aux Antilles. Informer les parlementaires et assumer en partie ses responsabilités en la matière est un premier pas pour ce Gouvernement qui, je me permets de le rappeler, a refusé le mois dernier de créer un fonds d’indemnisation pour les victimes de ce fléau qui contamine nos terres et nos populations. J’ai ainsi tenu à corriger certaines contre-vérités au nom du respect des initiatives prises localement par les collectivités, les associations et les chercheurs. En matière de financement des plans chlordécone de la part de l’Etat, toute défausse est inutile. Ce financement doit être renforcé, les crédits doivent être consommés et des actions autres que communicationnelles doivent être engagées. Je fais en ce sens confiance à Madame Agnès BUZYN pour mettre les actes en accord avec les engagements pris.
A l’heure où le projet de loi agricole est discuté, un plan de développement axé sur le bio et la culture hors sol doit par ailleurs être renforcé, les moyens de contrôle en traçabilité des produits importés doivent être confortés et une nouvelle cartographie des sols contaminés doit être relancée et financée. Enfin, je crois salutaire d’user du nouveau droit français de poursuivre en action de groupe les plaintes toujours pendantes au pénal afin de condamner les responsables de cette contamination. Dire les faits tels qu’ils sont et tels qu’ils sont ressentis n’est pas alimenter une polémique mais au contraire faire œuvre utile pour rappeler à chacun, y compris à l’auteur du présent communiqué, ses responsabilités et ses engagements et construire une solution pérenne pour la santé de nos compatriotes.