L’audit de la Région sur la période 2011-2015 est caractérisé par la dégradation brutale des principaux indicateurs financiers de la collectivité en 2015, à savoir : ⎫ L’épargne brute qui perd 18 M€ en valeur, soit 19,5% des recettes de fonctionnement contre 26% en 2014. ⎫ La forte accélération du rythme des investissements (229 M€ réalisés contre une moyenne de 165 M€ entre 2011 et 2014) a nécessité un recours important à l’emprunt. La Région s’est endettée de 92 M€ portant son encours de dette à 324 M€ et sa capacité de désendettement à 6,3 années. Elle est plus proche en réalité de 7 années si l’on réintègre les arriérés de mandatement constatés en fin d’année 2015 (55,5 M€ identifiés par les services, subventions comprises). L’audit révèle que la région ne pratique pas la procédure de rattachement des charges et des produits, ce qui va à l’encontre du principe d’indépendance des exercices, ce qui fausse le montant du fonds de roulement en fin d’année. En effet, si le rattachement avait été fait, le fonds de roulement aurait été déficitaire de 17 M€. Pour bien comprendre l’état des finances de la collectivité régionale et si rien n’était fait pour infléchir la tendance, il faudrait chaque année emprunter 70 M€ pour financer le stock d’engagement actuel, ce qui engendrerait, vers 2020, un encours de dettes de plus de 500 M€ et ferait frôler la capacité de désendettement à 12 ans. Les solutions de l’exécutif, agir à la fois sur l’investissement et le fonctionnement : ⎫ Sur l’investissement, en supprimant les engagements non prioritaires pour soutenir un montant annuel des investissements de 108 M€, soit 646 M€ sur la mandature ; ⎫ Sur le fonctionnement, afin de conserver sa capacité d’investissement, la collectivité doit trouver un peu plus de 11 M€ d’économies de dépenses pérennes ou de nouvelles recettes.